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Le niveau de jeu est juste sidérant

Depuis le début de ce Roland Garros, je suis tout bonnement sidéré.

Sidéré par le niveau de jeu du tableau masculin.

Vous allumez votre télé ou votre application, vous tombez sur un match entre deux joueurs dits ‘moyens’ et vous ne pouvez que reste scotché tellement c’est puissant, rapide, tendu, époustouflant.

Cerise sur le gâteau – surtout pour l’animateur de ce blog qui se nomme Amortie et Lob – on voit de plus en plus d’amorties. Alcaraz la possède à merveille et, hier, entre David Goffin et Frances Tiafoe, il y en a eu quelques unes qui ne manquaient pas d’intelligence.

Ce début de Roland confirme ce que je vous ai toujours dit mais de manière encore plus pointue que d’habitude: les 200 premiers joueurs mondiaux sont tous exceptionnels et pratiquent un tennis qui peut leur permettre de battre tout le monde et même, sur un match en deux sets gagnants, les monstres.

Ce début de tournoi prouve aussi que le tennis en Grand Chelem NE PEUT PAS se jouer en deux manches gagnantes. Si les patrons du tennis mondial (qui manquent tout de même sacrément de jugeotte depuis quelques années) pensaient un jour passer à deux sets gagnants, ils ont certainement changé d’avis en vivant les thrillers auxquels on a déjà eu droit cette année.

Je pense évidemment à cet éblouissant Alcaraz – Ramos-Vinolas -, mais aussi au Zverev – Baez qui a vu l’Allemand revenir de deux sets à rien, malmené qu’il était par Sébastien Baez.

Passer à deux sets gagnants ferait pour moi autant de tort au tennis que le fait de ne pas donner de points ATP et WTA au prochain Wimbledon nuit à l’intérêt de cette édition 2022.

Cela dit, plutôt que m’énerver, je vais continuer à savourer ces Internationaux de France avec énormément de plaisir.

Et je regarderai avec bonheur le troisième match de David Goffin face à Hubert Hurkacz.

S’il parvient à maintenir le niveau qui a été le sien par moments hier face à Tiafoe, il a une magnifique carte à jouer.

Jeudi, il a parfois été en dents de scie au niveau du jeu. Par contre, sa vélocité et sa lecture du jeu sont revenues au niveau de 2017.

Quant à sa motivation, elle était palpable, visible, audible.

Jamais, je pense, je n’avais vu David être autant extroverti que depuis quelques semaines, sauf, peut-être (et encore) – en finale de Coupe Davis à Lille il y a un lustre. Le poing serré, la bouche grande ouverte, sa volonté de vaincre était tonitruante, communicatrice, motivante.

Avec une telle rage de vaincre, avec une telle rapidité au niveau des jambes, avec un revers redevenu une arme totale, David peut nous faire vivre de superbes choses dans les jours et semaines à venir.

Et je ne me base pas que sur cette victoire face à Tiafoe pour le dire, non, je me base sur l’évolution de son jeu et de son attitude depuis quelques semaines.

Côté féminin, je ne peux évidemment que saluer la trentième victoire de rang d’Iga Swiatek, la numéro un mondiale qui se promène depuis des mois.

Les Belges n’ont pour l’instant gagné qu’un seul match. Alison Van Uytvanck a en effet bénéficié d’un abandon alors qu’Elise Mertens a bénéficié d’un forfait du au Covid.

je ne doute cependant pas que cette dernière, Elise, partira favorite ce vendredi face à Varvara Gracheva, 71e mondiale.