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Bilan 2022 (5): Goffin, l’arbre qui cache la forêt (ou la clairière)?

Pour la neuvième fois d’affilée, David Goffin a terminé la saison dans le Top 100. C’est par contre la première fois depuis 2013 qu’il ne termine pas dans le Top 50.

Il reste cependant – et de loin – le meilleur joueur belge.

La question que j’ai envie de poser ici est celle du titre: David Goffin cache-t-il une forêt ou une clairière?

On a pu lire dans l’un des posts précédents qu’il n’y avait que deux joueurs belges dans le Top 200, ce qui est assez peu si l’on compare aux années fastes.

Le deuxième joueur est évidemment Zizou Bergs qui continue sa progression (192e fin d’année dernière, 129 aujourd’hui). Nul doute que sans sa blessure, il se serait rapproché du Top 100, voire même l’intégrer.

Il reste donc un joueur sur lequel on peut compter mais attention à un excès de médiatisation autour de ce jeune joueur fougueux. J’ai parfois la sensation que son entourage, motivé et passionné, en fait un peu trop sur les réseaux, ce qui pourrait générer une sorte de stress chez Zizou. Je sais que ce dernier a besoin de gros challenges pour donner le max mais il est capital qu’il soit plus régulier dans les tournois dits mineurs auxquels il prend part. Il a donc je pense besoin d’un rien de sérénité, tant sur le terrain qu’en dehors.

Je reste aussi convaincu que s’il entre dans le Top 80 et donc dans les tournois du Grand Chelem, il est capable d’y réaliser de formidables exploits.

Derrière Zizou, il y a Kimmer Coppejans qui, à 28 ans, continue de se battre comme un forcené pour retrouver le niveau qui était le sien il y a quelques saisons (mais que c’est difficile dans le tennis moderne de rejoindre le Top 100).

Et Michael Geerts qui, contre vents et marée, poursuit lui aussi son rêve: 522e fin 2018, 385e l’année suivante, 336e fin 2021 et 254e aujourd’hui. Voilà un joueur qui, dans l’ombre, gravit petit à petit les échelons. Espérons qu’il puisse atteindre le Top 200 très rapidement.

Cela étant, et ils ne m’en voudront pas de l’écrire, ce ne sont pas Kimmer et Michael qui, a priori, représentent l’avenir du tennis belge. Derrière eux, il y a quelques jeunes qui pourraient par contre venir rapidement épauler David et Zizou.

Je pense évidemment à Raphael Collignon, 20 ans et 280e mondial ou bien à Gautier Onclin, 21 ans et 339e.

Mais aussi bien entendu aux juniors que sont Gilles-Arnaud Bailly et Alexander Blockx.

Classés respectivement 1e et 15e mondiaux, ces deux réels espoirs du tennis belge vont cette année profiter d’un nouveau système avantageux pour les meilleurs juniors mondiaux. A savoir qu’ils vont pouvoir bénéficier – selon des critères dont je vous fait grâce – à des invitations dans certains challengers.

Voilà qui devrait booster leur carrière pro dès cette année 2023.

Je me réjouis aussi de suivre Emilien Demanet, 66e mondial junior à 17 ans et qui va prendre part à son premier tournoi du Grand Chelem (juniors) à Melbourne dans quelques semaines. Et je continuerai aussi à regarder de près les progrès d »Alessio Basile et de tous les autres jeunes joueurs belges.

Certes, certes, me direz-vous. Mais quelle est la réponse à la question initiale?

Je vais être réaliste: le tennis masculin belge ne vit pas ses meilleures années mais quelque chose me dit que le ciel pourrait virer au bleu d’ici 1 à 5 ans.

Puisse David ne pas arrêter avant, lui qui est toujours capable de gagner un tournoi ou d’aller en quart de finale d’un Grand Chelem comme il l’a fait en 2022…

Alors oui, ok, il n’est plus aussi régulier et flamboyant qu’en 2017 mais il continue malgré tout à étoffer son palmarès. Il serait peut-être bon et positif de ne pas l’oublier.

Tout comme il e fat pas oublier la paire Vliegen et Gille qui sont certes sortis tous les deux du Top 50 mondial mais demeurent capables de battre les meilleures équipes mondiales.

Bref, ni une forêt, ni une clairère. On dira un sous-bois :-)

Bonne fin d’année à tous et superbe année tennistique 2023!